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Maryland, par Alice Winocour

Je vous présente ma sélection du challenge « Au Petit Film la Chance ». Il faut croire que le hasard veuille mettre à l’honneur les carrières féminines ces derniers temps puisque après Kristin Scott Thomas et Julia Roberts est venu le temps de rendre hommage à la carrière de Diane Kruger.


C’est pourquoi je vous propose un petit commentaire sur le film Maryland, un choix qui s’est notamment fait en rapport avec l’affiche principale du film que je trouvais particulièrement esthétique et qui a décidé un peu malgré moi.

 

Carte d'identité :


  • Titre : Maryland

  • Réalisateur : Alice Winocour

  • Genre : Drame - Thriller

  • Date de sortie : 30 Septembre 2015

  • Durée : 98 minutes

  • Nationalité : Française, Belge

  • Avec : Matthias Schoenaerts, Diane Kruger...

 

Synopsis :


« De retour du combat, Vincent, victime de troubles de stress post-traumatique, est chargé d’assurer la sécurité de Jessie, la femme d'un riche homme d'affaires libanais, dans sa propriété «Maryland ». Tandis qu'il éprouve une étrange fascination pour la femme qu'il doit protéger, Vincent est sujet à des angoisses et des hallucinations. Malgré le calme apparent qui règne sur « Maryland », Vincent perçoit une menace extérieure... ».

 

DE BELLES PROMESSES...

Sa présentation au Festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard » m’a également encouragé à visionner ce film dont je n’avais absolument pas entendu parler ni dans mon entourage ni dans les critiques.


De plus, la présence de Matthias Schoenaerts que j’avais déjà pu apprécier dans De Rouille et d’Os de Jacques Audiard ou dans Les Jardins du Roi d’Alan Rickman a conforté ce choix du fait de sa position centrale.


Enfin, la qualité dramatique du sujet m’a intimement convaincu que j’allais être servi en terme de noirceur, de profondeur et de douleur. Voilà donc plusieurs indicateurs qui m’ont incité à regarder ce long métrage.



... ET D’AUSSI GRANDES DÉCEPTIONS


Car si je m’attendais à être intensément entaché par le poids des souvenirs de notre soldat, par ailleurs brillamment interprété par Schoenaerts, la tension est faiblement transmise. Le jeu des sens est trop facile : des codes cinématographiques surannés pour rendre compte du stress en portant l’attention sur des sons, constants et crépitants, en attirant le regard sur des détails visuels glissés à l’écran pour retranscrire succinctement la méfiance de tout instant. La caméra se focalise sur les mains du militaire, crispées par une peur qui ne traverse que lui ; sur des coups d’œil fuyant et anxiogènes...


Trop longtemps maintenus en haleine par un semblant de récit où s’enjoignent rixes violentes et attentes angoissantes, la patience du spectateur atteint ses limites rapidement. Le manque de profondeur des personnages se cache derrière l’explication d’une névrose ambiante et les ellipses narratives cherchent à provoquer l’anxiété. Il va s’en dire que l’angoisse peine à surgir tandis que la dramatisation de l’espace et des sens vire lentement – très lentement – à l’intrigue à suspense.


En voulant confondre la paranoïa propre au Syndrome Post-Traumatique et la menace quant à elle bien réelle, la réalisation en est brouillonne, quasi-faible. On y perd alors la densité du renfermement et l’intérêt pour une subjectivité singulière, au profit d’une pseudo évocation des noirceurs politiques et du trafic mafieux.



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