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Five, par Igor Gotesman


Pour le 16e numéro de Au Petit Film la Chance, retour sur Five dans le cadre d’un « film avec pour acteur principal Pierre Niney ».

 

Carte d'identité :


  • Titre : Five

  • Réalisateur : Igor Gotesman

  • Genre : Comédie

  • Date de sortie : 30 Mars 2016

  • Durée : 90 minutes

  • Nationalité : Française

  • Avec : Pierre Niney, François Civil, Igor Gotesman, Margot Banchilhon, Idrissa Hanrot

 

Synopsis :


« Cinq amis d'enfance rêvent depuis toujours d'habiter en colocation. Lorsque l’occasion d’emménager ensemble se présente, Julia, Vadim, Nestor et Timothée n’hésitent pas une seule seconde, surtout quand Samuel se propose de payer la moitié du loyer ! A peine installés, Samuel se retrouve sur la paille mais décide de ne rien dire aux autres et d'assumer sa part en se mettant à vendre de l'herbe. Mais n'est pas dealer qui veut et quand tout dégénère, Samuel n’a d’autres choix que de se tourner vers la seule famille qu'il lui reste : ses amis ! ».

 

« IL NE VAUT PAS LA PEINE DE VIVRE SI L’ON N’A PAS UN BON AMI » - DÉMOCRITE


À la manière d’un teen-movie dont les personnages sont quand même déjà un peu trop vieux, l’histoire recueille cinq amis dans une collocation qui nous vend du rêve. L’appartement pour le moins impressionnant dans un quartier chic de Paris voit se regrouper les bon vieux camarades de toujours. Comme le veut l’usage, à réunion de protagonistes, divergence des caractères.


Le spectateur s’installe donc au milieu de ces personnalités plus différentes les unes que les autres et assiste à une assez bonne synergie. L’équilibre entre les tempéraments est plutôt bien maîtrisé, quoi que la constante mise en avant de Samuel (interprété par Pierre Niney) a rapidement raison des autres entités.


DES VANNES QUI FONT DES CAISSES


Si le scénario est parfaitement convenu – tout roule, tout coule, c’est n’importe quoi – l’excès de la drôlerie atteint promptement son point de non-retour. On suffoque du langage décomplexé et vulgaire, on s’étouffe des blagues potaches niveau cour-de-récré et on finit par vomir l’humour lourdaud des sketchs à répétitions.


Il y a dans le décalage volontairement irréel de la situation d’ensemble quelque chose d’à la fois attirant et repoussant. On ne croit pas un instant à cet univers faussement junkie de seconde zone ; ni la dépravation de doux bourgeois Parisiens ne laisse personne dupe. C’est trop, mais c’est aussi ce qui en met plein la vue et que l’on attend.


QUAND DEVENIR ADULTE SIGNIFIE FUIR


Avec la proposition initiale, il aurait été permis quelques théories morales plus fortes, de véritables leçons de vie à retenir. Il n’en est rien. Quid des responsabilités grandissantes à envisager : ne plus vivre aux dépens de ses parents, trouver un boulot pour apprendre l’autonomie, penser à soi pour donner un sens à ses actions.


Balayer les erreurs sans trop y attacher d’importance, supprimer les échecs en quittant tout pour l’autre bout du monde. Quelle meilleure issue que de s’expatrier et de reconstruire une vie quand on a lamentablement failli à quelques maladresses de jeunesse.



C’est somme toute une comédie qui se regarde, qui divertit ; il n’empêche qu’on a par moments l’impression d’assister à un téléfilm de début d’après-midi sans grande qualité et au contenu franchement douteux. Pierre Niney, en tentant un passage par le loufoque, était à mon sens en deçà de ce à quoi il avait pu nous habituer.




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